MA SEPTIÈME PASSION

JULIEN DUVIVIER-VII-1 : L’IMPOSTEUR 1944

Récension déjà proposée précédemment qui rappelons- le tentait de reprendre le mythe du personnage malchanceux poursuivi par son destin. Ce film malgré sa star fut un échec aussi bien aux USA où il fut tourné qu’en France

JULIEN DUVIVIER-VII-2---- LE RETOUR DE DON CAMILLO 1952

De cette franchise parfois peu ambitieuse et même indigeste émergent les 2 premiers films réalisés par cet auteur et celui supérieur en qualité vaut le regard analytique sur un cinéaste qui accepta peu les œuvres de commande.

 Toujours est-il que le sujet mêlant la foi et la politique ; 2 croyances peut être antagonistes l’attira . il avait déjà réalisé d’autres films sur la religion : La tragédie de Lourdes 1923 et L’agonie de Jérusalem 1926 et Golgotha 1935.

 Le film est inégal comme certaines de ses œuvres mais porte néanmoins la patte de ce réalisateur talentueux et prenant. L’histoire est presque pas à présenter : c’est l’affrontement spirituel et parfois physique d’un curé (Fernandel) et d’un maire communiste dans un village perdu dans la province de Reggio d'Émilie en Émilie-Romagne. Cette production franco-italienne interpella les autochtones des nations concernées, profondément religieuses et fortement

 Leurs rixes ici seront interrompues par des pluies diluviennes donnant au film un ton néo-réaliste (l’inondation du village qui repose sur une réelle décrue du Po) qui le sort du produit ludique que le premier film avançait. De plus il appuie auparavant l’homme de foi confronté à la solitude spirituelle, abandonné de ses ouailles et de son Dieu dont il entendra plus la présence ; ce qui nous vaudra une autre scène forte, expressive qui voit Don Camillo porter péniblement la  croix chrétienne  géante et lourde tout au long d’une côte neigeuse sous un temps brumeux. Il s’écroule sous le poids de sa charge et entend de nouveau la voix céleste lui rappeler son devoir et corriger le regard de ce dernier sur les hommes.( ( l’épisode désopilant de ce vieux médecin -Edouard Delmont - qui ne veut pas mourir et qui achète l’âme d’un contestataire persuadé de ne point en avoir , qui montre la fatuité de la pensée humaine)

Dieu merci il refusera de tourner d’autres films avec ce personnage et cela se sentira sur cette série. Raymond Chirat dans son ouvrage (1) n’évoque point cette œuvre qu’il ne doit pas considérer comme importante ; nous partagerons à moitié son opinion et ce film est bien supérieur à certains de son réalisateur qui s’ensuivirent et même imparfait est brillant dans certaines scènes

                              (1)Julien Duvivier Premier Plan 1968

                        PROCHAIN ARTICLE: Julien DUVIVIER